PSYCHOPOMPE

2023

Clay, branches, moss / Terre crue, branchages, mousse

12 x 6 x 10 cm

/EXHIBITION/

13.07.23 – 17.09.23

Manoir de Soisay, Perche, France

Exhibition / Exposition

 

QUE VIENNE CE QUI N’A JAMAIS ETE

2023

Graduation show / Exposition de diplôme

 

My graduation show was conceived around the last line of Paul Celan’s poem, Spät und Tief, in which he writes “Let what has never been come / Let a man come from a grave”. These verses are the wish of a person who desperately wants to be connected to everything, or to the whole that represent life and humanity. It is the call of a person who wants to be able to feel everything, to experience everything: from the slightest tremor to the greatest contradiction. It is a fundamental desire for totality and access to the immensity of life. And it is a desire I share as an individual and as an artist.
With my graduation show, I want to take you into the space where my desire for totality is expressed. This space is a forest, both real and symbolic, in which you will find neither quite dead nor quite alive bodies. It is an invitation to wait with me for what has never been to come, for a man to come from a grave.

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Mon grand projet a été pensé autour des derniers vers du poème de Paul Celan, Spät und Tief, dans lequel il écrit « que vienne ce qui n’a jamais été. / Que vienne un homme d’une tombe. ».
Ces vers sont le vœu d’une personne qui cherche désespérément à être liée à tout, ou au tout que représentent la vie et l’humanité. C’est l’appel lancé par une personne qui veut pouvoir tout ressentir, tout vivre : du moindre frémissement à la plus grande contradiction. C’est un désir fondamental de totalité et d’accès à l’immensité de la vie. Et c’est un désir que je partage en tant qu’individu et en tant qu’artiste.
Avec mon projet de diplôme, je veux vous emmener dans l’espace où s’exprime mon désir de totalité. Cet espace est une forêt, à la fois réelle et symbolique, dans laquelle se trouvent des corps ni tout à fait morts, ni tout à fait vivants. Il est une invitation à attendre avec moi « que vienne ce qui n’a jamais été. / Que vienne un homme d’une tombe. »

 

PUIS DES ARBRES ONT SURGI SUR LE SENTIER PERILLEUX

2022

In tempera on canva, charcoal, mud / A tempera sur toile, fusain, terre

(210 x 90 cm) x3

 

« Puis des arbres ont surgi sur le sentier périlleux ;
Et une rivière et une source
Sur chaque falaise, chaque tombe ;
Et sur les os blanchis naquit
L’argile rouge. »

William Blake, Le mariage du ciel et de l’enfer

LES FIANCES ET LA MORT

2022

Plaster / Plâtre

(73 x 193 x 83 cm)

 

« Disant ces mots, je marchais péniblement à travers les ronces, comme pour saisir l’ombre agrandie qui m’échappait, mais je me heurtai à un pan de mur dégradé, au pied duquel gisait un buste de femme. En le relevant, j’eus la persuasion que c’est le sien … Je reconnus des traits chéris, et portant les yeux autour de moi, je vis que le jardin avait pris l’aspect d’un cimetière. Des voix disaient : « L’Univers est dans la nuit ! » »

Gérard de Nerval, Aurélia

 

ET SUR LES OS BLANCHIS NAQUIT L’ARGILE ROUGE

2022

In tempera on canva, charcoal, mud / A tempera sur toile, fusain, terre

(210 x 90 cm)

 

« Puis des arbres ont surgi sur le sentier périlleux ;
Et une rivière et une source
Sur chaque falaise, chaque tombe ;
Et sur les os blanchis naquit
L’argile rouge. »

William Blake, Le mariage du ciel et de l’enfer

ET UNE RIVIERE ET UNE SOURCE

2022

In tempera on canva, charcoal, mud / A tempera sur toile, fusain, terre

(73 x 60 cm)

 

« Puis des arbres ont surgi sur le sentier périlleux ;
Et une rivière et une source
Sur chaque falaise, chaque tombe ;
Et sur les os blanchis naquit
L’argile rouge. »

William Blake, Le mariage du ciel et de l’enfer

 

 

SANS TITRE

2022

Enamel porcelain, walnut wood / Porcelaine émaillée, bois de noyer

(27 x 16,3 x 5 cm)

OISEAU II

2022

Silicone, enamel porcelain / Silicone, porcelaine émaillée

(15 x 6,5 x 6 cm)

 

« L’autre pleurait ; la douleur était un rapace affermissant frénétiquement son vol, et qui volette d’une veine à l’autre, dans le corps qui l’emprisonne. Awa ouvrit la bouche comme pour laisser l’oiseau s’en échapper, elle l’ouvrit toute grande, mais les serres raclaient ses boyaux, les y retournaient, meurtries, blessées, jamais lasses. »

Yambo Ouologuem, Le devoir de violence

LE NOM DE DIEU

2022

Enamel porcelain, brass / Porcelaine émaillée, laiton

9 x 5,2 x 5 cm (box/boîte)

2,5 x 5,5 x 3 cm (organs/organes)

 

« Et là, sans me demander mon avis, sans amortir le choc, le texte m’a forcé à prononcer malgré moi le nom de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Y avait personne aux alentours pour me sauver au cas où l’éternel se pointerait parce qu’on L’a appelé. Et j’ai alors prononcé le nom imprononçable et ça a donné ça : … (une respiration) »

Delphine Horvilleur, Il n’y a pas de Ajar